Pauvreté
“De même, nous ordonnons, afin que la sainte pauvreté soit parfaitement pratiquée, qu’aucun religieux n’ait rien en propre de quelque nature que ce puisse être, soit meubles, soit immeubles, et que chaque supérieur fournisse à tous les religieux sans exception tout ce dont ils auront besoin, tant pour la nourriture que pour les vêtements, livres, remèdes et soulagements, autant que le permettra la pauvreté de la maison, sans qu’il leur puisse dire : Cherchez-vous une tunique ou un habit, etc.
Et afin que ce point soit plus exactement observé, nous voulons qu’il soit établi une bibliothèque commune où les livres de tous les religieux seront déposés et de laquelle on procurera à chacun ceux qui lui seront nécessaires pour ses études; et de même une lingerie, une dépense et une infirmerie communes, d’où l’on tirera tout ce dont chacun pourra avoir besoin.
En conséquence, nous déclarons coupable de propriété tout religieux qui garderait dans sa cellule quoi que ce soit en dehors de ce qui lui aurait été fourni des offices communs; et de ce point devra être si rigoureusement observé, que le prieur lui-même ne pourra, sans encourir la même peine, garder quoi que ce soit, ne fût-ce qu’une boite de conserve.” 1
Marie-René 1896, t. 3, p. 300. ↩︎