Solitude

François de Sainte Marie : “Leur solitude et leur retraite était très exacte, et pour mieux suivre en ce point l’esprit de la règle qui le commande si expressément, ils ordonnèrent qu’il n’y aurait que le prieur et le procureur avec leurs compagnons qui pourraient sortir du couvent pour des causes très urgentes. Il est vrai que cette grande rigueur se modéra un peu depuis : mais cette modération ne fut que pendant quelque temps, et par après on rétablit la première coutume qui a passé en loi maintenant…” ¹

François de Sainte Marie : “On commença aussi dès lors à se retirer en certains temps en des hermitages ou en des cellules écartées, pour faire les exercices spirituels, et d’exciter par ce moyen à une plus grande ferveur, et un plus grand désir de la perfection : et pour se conformer à l’usage des anciens moines, dont parle Cassian, ils s’assemblaient quelques fois pour s’instruire et se consoler par des collations spirituelles.” ²

François de Sainte Marie : “Notre bienheureux Père Jean de la Croix était comme le chef de cette sainte communauté, qu’il gouvernait en qualité de soupireur du couvent, et de maître des novices. Il ne permettait point que ses religieux sortissent de la maison, pour faire aucune quête à la ville, ni aux villages circonvoisins : en quoi il leur faisait garder la retraite qui nous est si étroitement ordonnée par notre règle…” ³

François de Sainte Marie, à propos du monastère de Notre-Dame de Secours d’Altomire : “Les religieux le voyant entrer à une heure si extraordinaire, furent extrêmement surpris, pensant qu’une telle nécessité l’aurait obligé à demeurer au lieu où il avait été appelé, quoique la coutume de l’ordre ne permette pas à nos religieux de s’arrêter hors de nos couvents.” ⁴