Foi catholique traditionnelle
Visitez le site vaticancatholique.com pour des informations cruciales sur la foi catholique traditionnelle.

Mortifications

François de Sainte Marie : “Que s’il arrivait à quelqu’un d’entre eux d’avoir un habit bien juste, et bien propre, il le défaisait incontinent pour lui faire perdre sa forme : afin de condamner le luxe du siècle, qui se plaît à choisir non seulement les étoffes les plus précieuses; mais encore à rechercher les modes les plus mondaines.

Cette rigoureuse pauvreté s’étendait également en tous les autres meubles de la maison, pour nécessaires qu’ils fussent. Il s’est écoulé plus de quatorze ans depuis la fondation de ce couvent, sans que les religieux se servissent de siège dans leurs cellules, ni de bancs pour s’asseoir en communauté : la platte terre était leur siège ordinaire, et quand on leur parlait de faire accommoder quelques bancs pour s’y reposer, ils pensaient que c’était quelques tentation de vanité et d’amour propre.” 1

François de Sainte Marie : “Le supérieur leur ordonnait indiféremment qu’ils changeassent d’habits, et qu’ils se donnassent les uns aux autres leurs ceintures, leurs chappes, leur bréviaires, leurs livres et leurs cellules : afin de leur ôter tout sujet de s’attacher à quoi que ce fût.” 2

François de Sainte Marie : “Après avoir bien sérieusement médité quel frein ils pouraient mettre à leur langue, ils inventèrent des mordaches ou baillons, qui sont des bâtons dont ils se fermaient la bouche; et pour remède contre la liberté de la vue, ils s’avisèrent de porter sur les yeux des bandeaux qui les empêchaient de regarder plus loin qu’il ne faut pour se conduire.” 3

François de Sainte Marie, au sujet des religieux d’Alcale : “Et d’autant que les fantômes et les images des choses terrestres, qui entrent dans notre esprit par les sens, apportent un très grand obstacle à la pureté de l’âme et à la tranquilité de l’oraison, ces savants contemplatifs mortifiaient soigneusement tous leurs sens, et principalement celui de la vue, parce qu’il sert comme de fenêtre par où entrent les objets qui troublent et qui salissent notre coeur.” 4

François de Sainte Marie, à propos du monastère de Notre-Dame de Secours d’Altomire : “D’autant plus que les religieux se trouvaient chargés d’austérités extraordinaires, il employaient d’autant plus de temps à se fortifier en l’oraison, afin de pouvoir supporter avec une continuelle ferveur de si continuelle fatigues.” 5


  1. Gabriel 1655, p. 427. ↩︎

  2. Gabriel 1655, p. 428. ↩︎

  3. Gabriel 1655, p. 439. ↩︎

  4. Gabriel 1655, p. 492. ↩︎

  5. Gabriel 1655, p. 572. ↩︎

0%