Foi catholique traditionnelle
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Correction

François de Sainte Marie : “Nous avons encore reçu de ces premiers religieux l’usage de la correction des fautes journalières, qui se pratique pour l’ordinaire tous les jours après la réfection du soir : ils ne se contentèrent pas du chapitre que la règle ordonne, que le prieur tienne une fois en chaque semaine; mais ils établirent un d’entre eux qui fût zélateur, et qui les reprît tous les soirs des fautes qu’il aurait remarquées, durant le jour en tous leurs déportements.

Cette correction se faisait au commencement à l’entrée du réfectoire, au lieu où l’on se lave les mains : et depuis l’on a jugé qu’il était plus à propos de la faire dans le réfectoire même.

Après que la communauté a pris sa réfection, le père prieur, ou en son absence le sous-prieur commande au portier de déclarer les aumônes que l’on a reçues ce jours là, et ordonne ensuite que l’on prie Dieu pour les bienfaiteurs : puis il demande au père zélateur, s’il a remarqué quelque faute commune ou particulière. Ce zélateur obéit simplement, et sans se servir de termes exagératifs, il dit, un tel frère ou un tel père a manqué au silence, à la modestie, et ainsi des autres défauts qui peuvent être journaliers : alors les religieux qui ont été ainsi avertis, se prostèrnent contre terre pour reconnaître leurs fautes, et le supérieur leur ayant fait signe de lever la tête de terre, il reçoivent à genoux la correction qu’il leur en fait, et la pénitence qu’il leur en donne.

Cette pratique est comme une salutaire purgation qui chasse toutes les mauvaises humeurs, ou bien comme une lessive qui nettoie toutes les ordures du corps d’une communauté : aussi les religieux en font tant d’état, que non seulement ceux qui ont été avertis de leurs fautes; mais encore tous les autres qui désirent s’humilier et s’amender de leurs défauts, se viennent prosterner afin de s’accuser eux-mêmes.

Ils reçoivent aussi la correction et la pénitence de leurs fautes de si bon coeur, qu’après l’avoir humblement entendue, ils vont pour témoignage de reconnaissance, baiser incontinent le scapulaire du supérieur qui leur a fait cette charité.” 1


  1. Gabriel 1655, pp. 353-355. ↩︎

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