Foi catholique traditionnelle
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Chap. 2 - De la révélation

La méme sainte mère l’Eglise tient et enseigne que, par les choses créées, la lumière naturelle de la raison peut connaître avec certitude Dieu, principe et fin de toutes choses : car les perfections invisibles de Dieu sont devenues visibles depuis la création du monde par la connaissance que ses ouvrages nous donnent de lui; que cependant il a plu à sa sagesse et à sa bonté de révéler au genre humain, par une autre voie, par une voie surnaturelle, et lui-même et les décrets éternels de sa volonté. C’est ce que dit l’ApGtre dans ces paroles : « Dieu, qui avait parlé autrefois à nos pères en diverses manières et en diverses occasions par les prophètes, nous a parlé en ces derniers temps par son Fils ».

Quant à celles des choses divines qui par elles-mêmes ne sont point inaccessibles à notre raison, c’est bien à la divine révélalion, que nous devons dans l’état présent de l’humanité, de pouvoir tous facilement les connaître avec une certitude inébranlable et sans aucun mélange d’erreur. Toutefois, ce n’est pas là une raison pour afiirmer que la révélation est nécessaire, d’une nécessité absolue, mais elle est nécessaire parce que Dieu, dans son infinie bonté, a destiné l’homme à une fin surnaturelle, c’est-à—dire à participer aux biens divins qui dépassent absolument la portée de l’intelligence humaine, car ni l’oeil n’a vu, ni l’oreille n’a entendu, ni le coeur de l’homme n’a senti ce que Dieu a préparé à ceux qui l’aiment.

« Or, cette révélation surnaturelle, selon la foi de l’Eglise universelle, foi déclarée par le saint Concile de Trente, est contenue dans des livres et dans les traditions non écrites que les Apôtres ont reçues de la bouche de Jésus-Christ même, ou que les Apôtres eux-mêmes, sous la dictée de l’Esprit-Saint, ont transmises comme de main en main, et qui sont parvenues jusqu’à nous. Ces livres de l’Ancien et du Nouveau Testament dans leur intégrité avec toutes leurs parties, tels qu’ils sont reconnus par le décret du même Concile et tels qu’ils se lisent dans l’ancienne édition de la Vulgale latine, doivent être reçus pour sacrés et canoniques. Et l’Eglise les tient pour sacrés et canoniques, non parce que, fruits d’une conception purement humaine, elle les aurait approuvés dans la suite par son autorité, ni même seulement parce qu’ils contiennent la révélation sans aucune erreur, mais parce que, écrits sous l’inspiration du Saint-Esprit, ils ont Dieu pour auteur, et parce qu’ils ont été comme tels confiés à l’Eglise.

« Et parce que certains hommes exposent dans un mauvais sens les choses que le saint Concile de Trente, pour tenir en bride les esprits pétulants, a sainement décrétées sur l’interprétation des divines Ecritures, nous, renouvelant le même décret, déclarons que sa pensée est que, dans les choses de la foi et des moeurs, qui regardent l’édification de la doctrine chrétienne, on doit tenir pour le vrai sens de la sainte Ecriture celui qu’a tenu et que tient la sainte mère l’Eglise, à qui il appartient de juger du vrai sens et de l’interprétation des saintes Ecritures; et qu’en conséquence, il n’est permis à personne d’interpréter la sainte Ecriture contrairement à ce sens, ni, non plus, contre le sentiment unanime des Pères.

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