Saints
Saint Pierre Canisius, Grand catéchisme : “Hors de cette communion des saints comme autrefois hors de l’arche de Noé, il n’y a de salut pour personne, mais pour tous au contraire une damnation assurée; et ainsi faut-il raisonner, soit par rapport aux juifs et aux gentils, qui n’ont jamais embrassé la foi de l’Eglise; soit par rapport aux hérétiques, qui l’ont abandonnée ou altérée; soit par rapport aux schismatiques, qui ont rompu la paix et l’unité de l’Eglise; soit enfin par rapport aux excommuniés, qui ont mérité pour quelque autre cause grave d’être retranchés et séparés du corps de l’Eglise comme des membres gâtés.
Tous ces derniers, n’appartenant pas à l’Eglise et à sa communion sainte, ne sauraient participer à la grâce divine et au salut éternel, à moins que préalablement ils ne se réconcilient et ne reviennent à l’Eglise dont ils ont eu le tort de se séparer. Car elle est invariable cette règle posée par saint Cyprien et saint Augustin : Celui-là n’aura pas Dieu pour père, qui refuse d’avoir l’Eglise pour mère.” 1
Saint Léonard de Port-Maurice : “A part ces enfants que Dieu appel à lui après le baptême et avant l’âge de raison, tous ceux qui veulent parvenir en paradis doivent se résigner au travail et à la souffrance.” 2
Saint Eudes, Contrat de l’homme avec Dieu par le saint Baptême : “La sainte Eglise catholique n’a jamais souffert et ne souffrira jamais de différentes croyances à l’égard d’aucun article. Sa foi est la même dans tous les temps, dans tous les lieux et dans tous ses vrais enfants. Ainsi sa foi est une, et la seule qui soit véritable. Vous devez être d’autant plus soigneux de conserver cette foi dans toute sa pureté, que sans elle il est impossible de rien faire qui mérite le ciel : Sine fide imposibile est placere Deo.
Ceux qui ne l’ont pas, peuvent bien pratiquer toutes les vertus morales, la justice, la sobriété, la chasteté, l’aumône, la prière, la mortification, c’est ce qui se remarque, non seulement dans les hérétiques, mais aussi dans les mahométans et les païens. Mais toutes ces bonnes actions n’ayant pas la foi pour principe, ne sont pas capables de leur mériter le ciel. La loi de Moïse, toute sainte qu’elle était, ne pouvait sauver que ceux qui l’observaient par la foi.
Quand donc vous remarquez que ceux qui ne croient point à l’Eglise pratiquent quantité de bonnes oeuvres, font beaucoup de prières, mènent une vie austère, n’allez pas croire pour cela qu’ils soient dans la voie du salut, ni qu’on puisse se sauver dans leur croyance; vous feriez un péché énorme, parce que ce serait croire qu’on peut se sauver hors de l’Eglise, qu’on peut avoir la foi sans croire l’Eglise catholique, ou que l’on peut se sauver sans la foi.” 3
Saint Bonaventure : “Ainsi tous les fidèles répandus dans l’univers entier doivent comprendre, en écoutant ces paroles, que quiconque se sépare de l’unité de la foi ou de la société de Pierre, quel que soit son motif, ne saurait être délié de ses péchés ni entrer dans le royaume céleste.” 4
Saint François d’Assise, Opuscules : “De même aujourd’hui tous voient le sacrement consacré sur l’autel en la forme du pain et du vin par les paroles du Seigneur et le ministère du prêtre; mais s’ils ne croient pas selon l’esprit et la divinité que c’est là véritablement le très-saint corps et le sang de Notre-Seigneur Jésus-Christ, quoiqu’ils ne les voient pas de leurs yeux, ils seront damnés.
Le Très-Haut lui-même a attesté cette vérité quand il a dit : “Ceci est mon corps, ceci est le sang du testament nouveau;” puis : “Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle.”” 5