Foi catholique traditionnelle
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Peine de mort

Pape Innocent III, Concile du Latran 4, can. 18 : “Défense aux clercs de dicter ou de prononcer une sentence de mort, ni de rien faire qui ait rapport au dernier supplice; d’exercer aucune partie de la chirurgie où il faut employer le fer ou le feu, de donner la bénédiction pour faire l’épreuve de l’eau chaude ou froide, ou du fer chaud.” 1

Saint Thomas d’Aquin, Somme Théologique, p. 3, q. 11, a. 3 : “Il faut répondre qu’à l’égard des hérétiques il y a deux considérations à faire : l’une par rapport à eux et l’autre par rapport à l’Eglise. Par rapport à eux l’hérésie est un péché par lequel ils ont mérité non-seulement d’être séparés de l’Eglise par l’excommunication, mais encore d’être mis hors du monde par la mort. Car c’est un crime beaucoup plus grave de corrompre la foi qui est la vie de l’âme que d’altérer l’argent qui sert au soutien de la vie temporelle.

Par conséquent, si ceux qui font de la fausse monnaie ou les autres malfaiteurs sont avec justice mis à mort immédiatement par les princes séculiers, à plus forte raison les hérétiques, du moment où ils sont convaincus d’hérésie, peuvent-ils être non-seulement excommuniés, mais encore mis à mort justement.

De la part de l’Eglise il y a miséricorde pour obtenir la conversion de ceux qui errent. C’est pourquoi on ne condamne pas les hérétiques immédiatement, mais après la première et la seconde correction, comme le dit l’Apôtre. Et si l’hérétique se montre obstiné, alors l’Eglise désespérant de sa conversion pourvoit au salut des autres, en le séparant de son sein par l’excommunication, et elle l’abandonne enfin au juge séculier pour être exterminé de ce monde et mis à mort.

Car saint Jérôme dit (ad Gal. V), et on lit dans le droit canon (Décret XXIV, quest. 3) : Il faut retrancher les chairs mortes et chasser du troupeau la brebis galeuse, de peur que la maison entière, la masse du sang, le corps et le troupeau ne s’enflamment, ne se corrompent, ne pourrissent et ne meurent. Arius dans Alexandrie ne fut qu’une étincelle, mais, parce qu’on ne l’éteignit pas aussitôt, la flamme ravagea l’univers entier.” 2


  1. Guérin 1868, t. 2, p. 407. ↩︎

  2. Drioux 1861, t. 7, pp. 217. ↩︎

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