Esclavage
Pape Léon XIII, In Plurimis, 1888 : “Cela nous a été particulièrement agréable et consolant, surtout parce que Nous en avons reçu la confirmation de l’attente, si vivement chère, que les Brésiliens voudraient abolir désormais et extirper complètement la barbarie de l’esclavage. Cette volonté du peuple a été secondée par le zèle éminent de l’empereur et de son auguste fille, de même que par ceux qui dirigent la chose publique, au moyen des lois qui ont été rendues et sanctionnées à cet effet. La joie que Nous en avons éprouvée, Nous l’avons manifestée, au mois de janvier dernier, à l’envoyé que l’auguste empereur avait délégué auprès de Nous, en ajoutant même que Nous devions écrire à l’Episcopat au sujet des malheureux esclaves.” 1
Pape Eugène IV, Sicut Dudum, contre l’esclavage des indigènes noirs des îles Canaries, 1435 : “Ils ont privé les indigènes de la propriété, ou l’ont utilisée pour leur propre usage, et ont soumis certains des habitants desdites îles à un esclavage perpétuel, les ont vendus à d’autres personnes, et ont commis d’autres actes illicites et malfaisants contre eux, à cause desquels un très grand nombre de ceux qui sont restés sur lesdites îles, et condamnant un tel esclavage, sont restés impliqués dans leurs anciennes erreurs, ayant abandonné leur intention de recevoir le baptême, offensant ainsi la majesté de Dieu, mettant leurs âmes en danger, et causant pas peu de mal à la religion chrétienne.
Par conséquent, Nous, à qui il appartient, spécialement en ce qui concerne les matières susmentionnées, de réprimander chaque pécheur de son péché, et ne voulant pas passer en dissimulant, et désirant — comme on l’attend de la charge pastorale que nous détenons — autant que possible, pour pourvoir salutairement, avec une sainte et paternelle sollicitude, aux souffrances des habitants, implorer le Seigneur, et exhorter, par l’aspersion du Sang de Jésus-Christ versé pour leurs péchés, tous, princes temporels, seigneurs, capitaines , hommes armés, barons, soldats, nobles, communautés, et tous les autres de toute espèce parmi les fidèles chrétiens de quelque état, grade ou condition, qu’eux-mêmes renoncent aux actes susmentionnés. Qu’ils disuadent et empêchent vigoureusement à ceux qui leur sont soumis, ces mêmes actes.
… Nous ordonnons et commandons à tous et à chacun des fidèles de chaque sexe, dans l’espace de quinze jours après la publication de ces lettres dans le lieu où ils habitent, qu’ils restituent à leur liberté antérieure tous et chacun de l’un ou l’autre sexe qui étaient autrefois résidents desdites îles Canaries, et faits captifs depuis le moment de leur capture, et qui ont été soumis à l’esclavage. Ces personnes doivent être totalement et perpétuellement libres, et doivent être libérées sans exiger ni recevoir d’argent.
Si cela n’est pas fait à l’expiration des quinze jours, ils encourent la peine d’excommunication par l’acte même, dont ils ne peuvent être absous, sauf à l’article de la mort, même par le Saint-Siège, ou par tout évêque espagnol, ou par ledit Ferdinand, à moins qu’ils n’aient préalablement remis en liberté ces captifs et restitué leurs biens. Nous voulons qu’une même peine d’excommunication soit encourue par tous ceux qui tentent de capturer, de vendre ou de soumettre à l’esclavage, les résidents baptisés des îles Canaries, ou ceux qui recherchent librement le baptême dont l’excommunication ne peut être absous que comme cela a été déclaré ci-dessus.” 2
Roger A., t. 2, p. 145. ↩︎
Papal Encyclicals, consulté le 31 juillet 2021. Original : “They have deprived the natives of the property, or turned it to their own use, and have subjected some of the inhabitants of said islands to perpetual slavery, sold them to other persons, and committed other various illicit and evil deeds against them, because of which very many of those remaining on said islands, and condemning such slavery, have remained involved in their former errors, having drawn back their intention to receive Baptism, thus offending the majesty of God, putting their souls in danger, and causing no little harm to the Christian religion.
Therefore, We, to whom it pertains, especially in respect to the aforesaid matters, to rebuke each sinner about his sin, and not wishing to pass by dissimulating, and desiring — as is expected from the pastoral office we hold — as far as possible , to provide salutarily, with a holy and fatherly concern, for the sufferings of the inhabitants, beseech the Lord, and exhort, through the sprinkling of the Blood of Jesus Christ shed for their sins, one and all, temporal princes, lords, captains , armed men, barons, soldiers, nobles, communities, and all others of every kind among the Christian faithful of whatever state, grade, or condition, that they themselves desist from the aforementioned deeds, cause those subject to them to desist from them, and restrain them rigorously.
… We order and command all and each of the faithful of each sex, within the space of fifteen days of the publication of these letters in the place where they live, that they restore to their earlier liberty all and each person of either sex who were once residents of said Canary Islands, and made captives since the time of their capture, and who have been made subject to slavery. These people are to be totally and perpetually free, and are to be let go without the exaction or reception of money.*
*If this is not done when the fifteen days have passed, they incur the sentence of excommunication by the act itself, from which they cannot be absolved, except at the point of death, even by the Holy See, or by any Spanish bishop, or by the aforementioned Ferdinand, unless they have first given freedom to these captive persons and restored their goods. We will that like sentence of excommunication be incurred by one and all who attempt to capture, sell, or subject to slavery, baptized residents of the Canary Islands, or those who are freely seeking Baptism, from which excommunication cannot be absolved except as was stated above.” ↩︎