Foi catholique traditionnelle
Visitez le site vaticancatholique.com pour des informations cruciales sur la foi catholique traditionnelle.

Dans la Tradition

Pape Léon XIII, Satis Cognitum, 1896 : “C’est pour toutes ces raisons que l’Eglise, dans les saintes lettres, est si souvent appelée un corps, et aussi le corps du Christ. Vous êtes le corps du Christ. Parce que l’Eglise est un corps, elle est visible aux yeux; parce qu’elle est le corps du Christ, elle est un corps vivant, actif, plein de sève, soutenu qu’il est et animé par Jésus-Christ qui le pénètre de sa vertu à peu près comme le tronc de la vigne nourrit et rend fertiles les rameaux qui lui sont unis. Dans les êtres animés, le principe vital est invisible et caché au plus profond de l’être, mais il se trahi! et se manifeste par le mouvement et l’action des membres : ainsi le principe de vie surnaturelle qui anime l’Eglise apparaît à tous les yeux par les actes qu’elle produit.

Il s’ensuit que ceux-là sont dans une grande et pernicieuse erreur, qui façonnant l’Eglise au gré de leur fantaisie se l’imaginent comme cachée et nullement visible; et ceux-là aussi qui la regardent comme une institution humaine, munie d’une organisation, d’une discipline, de rites extérieurs, mais sans aucune communication permanente des dons de la grâce divine, sans rien qui atteste, par une manifestation quotidienne et évidente, la vie surnaturelle puisée en Dieu.” 1

Pape Léon XIII, Satis cognitum, 29 juin 1896 : “Telle a été toujours la coutume de l’Eglise, appuyée par le jugement unanime des saints Pères, lesquels ont toujours regardé comme exclu de la communion catholique et hors de l’Eglise quiconque se sépare le moins du monde de la doctrine enseignée par le magistère authentique.” 2

Pape Pie XI, Mortalium Animos, 1928 : “… il ne peut y avoir de vraie religion en dehors de celle qui s’appuie sur la parole de Dieu révélée: cette révélation, commencée à l’origine et continuée sous la Loi Ancienne, le Christ Jésus lui-même l’a parachevée sous la Loi Nouvelle. Mais, si Dieu a parlé - et l’histoire porte témoignage qu’il a de fait parlé -, il n’est personne qui ne voie que le devoir de l’homme, c’est de croire sans réserve à Dieu qui parle et d’obéir totalement à Dieu qui commande.

Pour que nous remplissions convenablement ce double devoir en vue de la gloire de Dieu et de notre salut, le Fils unique de Dieu a établi sur terre son Eglise. Or, ceux qui se déclarent chrétiens ne peuvent pas, pensons-nous, refuser de croire que le Christ a fondé une Eglise, et une Eglise unique; mais si, en outre, on leur demande de quelle nature doit être, suivant la volonté de son Fondateur, cette Eglise, alors tous ne s’entendent plus. Par exemple, un bon nombre d’entre eux nient que l’Eglise doive être visible et décelable extérieurement, en ce sens, du moins, qu’elle doive se présenter comme un seul corps de fidèles unanimes à professer une seule et même doctrine sous un seul magistère et un seul gouvernement; pour eux, au contraire, l’Eglise visible n’est rien d’autre qu’une fédération réalisée entre les diverses communautés de chrétiens malgré leurs adhésions à des doctrines différentes et même contradictoires.

Or, en vérité, son Eglise, le Christ Notre Seigneur l’a établie en société parfaite, extérieure par nature et perceptible aux sens, avec la mission de continuer dans l’avenir l’oeuvre de salut du genre humain, sous la conduite d’un seul chef (Matth. XVI, 18; Luc. XXII, 32; Joan. XXI, 15-17), par l’enseignement de vive voix (Marc. XVI, 15) et par l’administration des sacrements, sources de la grâce céleste (Joan. III, 5; VI, 48-59; XX, 22; cf. Matth. XVIII, 18; etc.); c’est pourquoi, dans les paraboles, il l’a déclarée semblable à un royaume (Matth. XIII), à une maison (cf. Matth. XVI, 18), à un bercail (Joan. X, 16) et à un troupeau (Joan. XXI, 15-17). Sans aucun doute, cette Eglise, si admirablement établie, ne pouvait finir ni s’éteindre à la mort de son Fondateur et des Apôtres qui furent les premiers chargés de la propager, car elle avait reçu l’ordre de conduire, sans distinction de temps et de lieux, tous les hommes au salut éternel: “Allez donc et enseignez toutes les nations” (Matth. XXVIII, 19). Dans l’accomplissement ininterrompu de cette mission, l’Eglise pourra-t-elle manquer de force et d’efficacité, quand le Christ lui-même lui prête son assistance continuelle: “Voici que je suis avec vous, tous les jours, jusqu’à la consommation des siècles” (Matth. XXVIII, 20) ?” 3

Saint Augustin, De la doctrine chrétienne, livre 1, chap. 16 : “Car l’Eglise, suivant la doctrine de l’Apôtre, est le corps du Christ; elle est aussi appelée son épouse. Ce corps mystique est composé de plusieurs membres voués à des fonctions différentes, et il leur communique la santé en les reserrant par les liens de l’unité et de la charité. Dans le cours de cette vie, il purifie son Eglise par des épreuves et des peines médicinales, afin qu’après l’avoir tirée du siècle présent, il l’unisse à lui pour l’éternité, comme une épouse n’ayant ni tache, ni ride, ni rien qui lui déplaise.” 4

Saint Augustin, De la doctrine chrétienne, livre 1, chap. 18 : “Aussi Jésus-Christ a confié à son Eglise le pouvoir des clefs, en sorte que ce qu’elle lierait ou délierait sur la terre serait lié ou délié dans le ciel. Il établissait ainsi que les péchés ne seraient point pardonné à ceux qui ne croiraient pas que l’Eglise peut les absourde; et que celui qui, placé dans son sein, reconnaîtrait en elle ce pouvoir, et s’éloignerait du péché par une vie nouvelle, obtiendrait, par le mérite de sa foi et de sa conversion, une guérison parfaite. Refuser de croire au pardon des péchés, n’est-ce pas se rendre plus criminel encore par le désespoir, puiqu’en doutant du fruit de sa conversion, on ne voit plus d’autre parti meilleur que celui de croupir dans le mal ?” 5

Saint Thomas d’Aquin, Somme théologique, p. 5, q. 6, a. 6 : “… les ministres de l’Eglise sont établis dans l’Eglise qui a été fondée par Dieu. C’est pourquoi l’opération des ministres présuppose l’établissement de l’Eglise, comme l’oeuvre de la nature présuppose l’oeuvre de la création. Et comme l’Eglise est fondée sur la foi et les sacrements, il n’appartient pas pour ce motif aux ministres de l’Eglise de faire de nouveaux articles de foi ou de rejeter ceux qui ont été promulgués, ou d’établir de nouveaux sacrements, ou de détruire ceux qui existent.” 6

Saint Pierre Canisius, Le grand catéchisme : “L’Eglise est la société de tous ceux qui font profession de la foi et de la doctrine de Jésus-Christ, ce prince des pasteurs, qui, en cette qualité, en a confié la conduite et le gouvernement à l’apôtre saint Pierre, et dans la personne de ce dernier, à ses successeurs.” 7


  1. Roger, t. 4, p. 209. ↩︎

  2. Roger A., t. 4, p. 225. ↩︎

  3. Consulté le 22 nov. 2021. https://www.vatican.va/content/pius-xi/fr/encyclicals/documents/hf_p-xi_enc_19280106_mortalium-animos.html ↩︎

  4. Raulx 1864, t. 4, p. 9. ↩︎

  5. Raulx 1864, t. 4, p. 9. ↩︎

  6. Drioux 1861, t. 13, p. 559. ↩︎

  7. Peltier 1873, t. 2, p. 23. ↩︎

0%