Aliments
Romains 14:21 : “Il est bon de ne point manger de chair, de ne point boire de vin, et ne rien faire de ce qui choque, scandalise, ou affaiblit ton frère.” 1
Pape Eugène IV, Concile de Florence, Cantate Domino, 1441 : “Elle croit fermement, professe et prêche que toute créature de Dieu est bonne “et que rien n’est à rejeter, si on le reçoit avec action de grâces” (1 Tm 4,4), parce que selon la parole du Seigneur : “Ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l’homme” (Mt 15,11), et elle affirme que la différence que fait la Loi de Moïse entre aliments purs et impurs appartient à ce qui est cérémoniel, qui avec l’apparition de l’Evangile s’est effacé et a cessé d’être efficace.
Elle dit aussi que l’interdiction faite par les apôtres “des viandes immolées aux idoles, du sang, de la chair étouffée” (Ac 15,29), convenait à ce temps-là où, des juifs et des gentils qui vivaient avec des cérémonies et des moeurs différentes, naissait une seule Eglise, de sorte que, les gentils aussi observaient certaines choses en commun avec les juifs, et que l’occasion était offerte de se rassembler dans un même culte de Dieu et la même foi, et qu’un sujet de dissension était supprimé, puisque les juifs en raison de leur antique tradition considéraient comme abominable le sang et la chair étouffée, et on pouvait penser qu’en mangeant la viande immolée les gentils reviendraient à l’idolâtrie.
Mais quand la religion chrétienne se fut propagée jusqu’à un point tel qu’on ne voyait plus en elle un seul juif charnel, mais que tous ceux qui passaient à l’Eglise communiaient dans les mêmes rites et cérémonies de l’Evangile, croyant qu’“aux purs tout est pur” (Tt 1,15) la cause de cette interdiction apostolique ayant cessé, elle prit fin.
Elle proclame donc qu’aucune sorte de nourriture qu’accepte la société humaine ne doit être condamnée, et qu’aucune distinction ne doit être faite entre les animaux par qui que ce soit, homme ou femme, et de quelque genre de mort qu’ils périssent, bien que pour la santé du corps, pour l’entraînement à la vertu, pour la discipline régulière et ecclésiastique beaucoup d’entre eux qui ne sont pas interdits doivent être écartés; car selon l’Apôtre “toutes sont permises, mais toutes ne sont pas avantageuses” (1Co 6,12, 1 Co 10,23).” 2