Foi catholique traditionnelle
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Satisfaction sacramentelle

Concile de Trente, sess. 14, chap. 9, 1551 : “Le saint concile déclare de plus, que l’étendue de la bonté et libéralité de Dieu est si grande, que par le moyen de Jésus-Christ, nous pouvons satisfaire à Dieu le Père, non-seulement par les peines que nous embrassons de nous-mêmes, pour châtier en nous le péché, ou qui nous sont imposés par le jugement du prêtre, selon la mesure de nos fautes; mais encore, pour dernière marque de son amour, par les afflictions temporelles qu’il nous envoie dans le monde, en les souffrant patiemment.” 1

Saint Alphonse de Liguori, Théologie morale : “On doit régulièrement imposer la pénitence avant l’absolution, mais on peut aussi l’imposer après.” 2

Abbé Vittrant, Théologie morale : “Tous reconnaissent que l’exécution de la pénitence imposée par le prêtre ne fait pas partie du rite sacramentel.” 3

Abbé Vittrant, Théologie morale : “Bien que l’accusation sacramentelle des fautes ait déjà, jointe à l’absolution, une vertu satisfactoire, il reste d’ordinaire après réception du sacrement de Pénitence une peine temporelle à subir dans ce monde ou dans l’autre. La satisfaction sacramentelle facilitera au pénitent l’obligation qui lui incombe d’acquitter cette dette.” 4

Abbé Vittrant, Théologie morale : “Seule cependant la satisfaction “in voto”, c’est-à-dire l’intention, plus ou moins explicitement manifesté lors de l’accusation, d’accepter humblement et d’accomplir exactement la pénitence sacramentelle, peut être considérée comme faisant partie du rit même du sacrement.

L’acceptation elle-même de la pénitence est cependant obligatoire. Cette obligation sera grave ou légère suivant la gravité même du devoir d’accomplir la pénitence imposée.” 5

Abbé Vittrant, Théologie morale : “La pénitence sacramentelle peut être accomplie soit avant, soi après l’absolution…” 6

Mgr Thomas M. J. Gousset : “La satisfaction sacramentelle est celle qui nous est imposée par le confesseur, et qui fait partie du sacrement de Pénitence. On la considère ou dans son principe, ou dans ses actes : sous le premier rapport, elle est partie essentielle du sacrement; elle s’identifie avec la contrition et le ferme propos, dont elle est une conséquence naturelle et rigoureuse. Sous le second rapport, elle n’est plus que partie intégrante du sacrement.

On ne peut recevoir l’absolution sans être disposé à satisfaire à la justice de Dieu; mais on peut la recevoir avant de faire ce qui est nécessaire pour la satisfaction.

Le confesseur peut donner l’absolution au pénitent qu’il trouve suffisamment disposé, avant qu’il ait satisfait. La doctrine contraire a été condamnée, en 1478 et en 1690, par les papes Sixte IV et Alexandre VIII…

Le confesseur qui a oublié de donner une pénitence, peut être excusable de tout péché; s’il ne s’en aperçoit que lorsque le pénitent est sorti du confessional, il ne peut, généralement, réparer cette omission que dans le cas où le pénitent reviendrait à lui pour sa confession suivante.” 7

Mgr Thomas M. J. Gousset : “Que doit faire le pénitent qui s’est confessé de quelques péchés mortels, s’il s’aperçoit que le confesseur a oublié de lui donner une pénitence ? Le pénitent qui s’aperçoit de cet oubli peu de temps après être sorti du tribunal, doit y retourner aussitôt, s’il peut y avoir encore union morale entre l’imposition de la pénitence et les autres parties du sacrement, afin de n’être pas privé des effets de la satisfaction sacramentelle.” 8

Missel Dom Lefèbvre, 1924 : “L’intention d’accomplir la pénitence imposée par le confesseur est donc requise pour la validité de l’absolution. Sans elle, il manquerait à la confession un de ses éléments essentiels. Aussi l’obligation d’accomplir cette pénitence pèse sur le pénitent jusqu’à ce qu’il s’en soit acquitté. Il faut donc la faire aussitôt qu’on le peut commodément, de peur de l’oublier.” 9

M. Cocatrix, Conférences ecclésiastiques : “Il est dans l’ordre que la pénitence soit imposée avant l’absolution. L’acceptation qu’en fait le pénitent est la meilleure preuve de la disposition où il est de satisfaire : disposition essentielle pour recevoir le sacrement. Si cependant on avait oublié de l’imposer avant l’absolution, il faudrait l’imposer aussitôt après; et elle aurait une union morale avec les autres parties du sacrement.” 10

M. Cocatrix, Conférences ecclésiastiques : “Si un pénitent reçoit l’absolution sans accepter véritablement la pénitence qu’on lui donne, sans avoir la volonté réelle de la remplir, il commet un sacrilège, puisqu’il rend le sacrement nul, en le privant d’une de ses parties essentielles.” 11


  1. Chanut 1674, p. 163. ↩︎

  2. Segin 1830, p. 248. ↩︎

  3. Vittrant 1941, p. 399. ↩︎

  4. Vittrant 1941, p. 426. ↩︎

  5. Vittrant 1941, p. 426. ↩︎

  6. Vittrant 1941, p. 427. ↩︎

  7. Gousset 1850, p. 285-286. ↩︎

  8. Gousset 1850, p. 299. ↩︎

  9. Lefèbvre 1924, p. 2219. ↩︎

  10. Cocatrix, t. 1, p. 204 ↩︎

  11. Cocatrix, t. 1, p. 207 ↩︎

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