Obligations du pénitent
Nombres 5:6-7 : “Dis aux enfants d’Israël : Un homme ou une femme, lorsqu’ils auront commis quelqu’un des péchés, qui ont coutume d’arriver aux hommes, et que par négligence, ils auront transgressé le commandement du Seigneur, et auront failli,
Confesseront leur péché, et rendront la somme même, et la cinquième partie par-dessus, à celui contre lequel ils auront péché.” 1
Luc 3:8 : “Faites donc de dignes fruits de pénitence, et ne commencez pas par dire : Nous avons pour père Abraham. Car je vous dis que de ces pierres mêmes Dieu peut susciter des enfants à Abraham.” 2
Actes 19:18 : “Beaucoup d’entre les croyants venaient, confessant, et déclarant ce qu’ils avaient fait.” 3
G. Bareille, commentaire du can. 901 : “De droit divin, le chrétien doit accuser tous les péchés mortels commis après le baptême et non encore remis par le pouvoir des clefs, dont il a conscience après un sérieux examen, ainsi que toutes les circonstances qui en changent l’espèce. c. 901.” 4
Concile de Trente, sess. 14, chap. 5, 1551 : “Etant manifeste que les Prêtres ne pourraient exercer cette juridiction sans connaissance de cause, ni garder l’équité dans l’imposition des peines, si les pénitents ne déclaraient leurs péchés qu’en général seulement, et non en particulier, et en détail. Il s’ensuit de là qu’ils doivent dire dire et déclarer tous les péchés mortels dont ils se sentent coupables, après une exacte discussion de leur conscience…
Pour les véniels, par lesquels nous ne somme pas exclus de la grâce de Dieu, et dans lesquels nous tombons plus fréquemment; quoiqu’on fasse fort bien, qu’il soit utile, et hors de toute présomption de s’en confesser, comme l’usage des gens pieux et dévots le fait voir; ils peuvent néanmoins être omis sans offense, et être expiés par plusieurs autres remèdes…
… il faut aussi expliquer dans la Confession les circonstances qui changent l’espèce du péché; parce que sans cela les péchés ne sont pas entièrement exposés par les pénitents, ni suffisamment connus aux juges, pour faire une juste estimation de la griéveté des crimes, et pour en imposer aux pénitents une peine convenable…
… pour les autres péchés, qui ne se présentent point à l’esprit d’une personne qui y pense avec application, ils sont censés compris en général dans la même Confession; et c’est pour eux que nous nous disons confidamment avec le Prophète, Nettoyez-moi, Seigneur, de mes crimes cachés.” 5
Concile de Trente, sess. 14, chap. 8, 1551 : “Le saint Concile déclare, qu’il est entièrement faux, et éloigné de la parole de Dieu, de dire, que la faute ne soit jamais pardonnée par notre Seigneur, que toute la peine ne soit aussi tout à fait remise…
Il est convenable même à la clémence divine, que nos péchés ne nous soient pas ainsi remis, sans aucune satisfaction…” 6
Concile de Trente, sess. 14, chap. 9, 1551 : “Le saint concile déclare de plus, que… nous pouvons satisfaire à Dieu le Père, non seulement par les peines que nous embrassons de nous-mêmes, pour châtier en nous le péché, ou qui nous sont imposées par le jugement du prêtre, selon la mesure de nos fautes; mais encore, pour dernière marque de son amour, par les afflictions temporelles qu’il nous envoie dans le monde, en les souffrant patiemment.” 7
Saint Pierre Canisius, Le grand catéchisme : “L’utilité de cette pénitence résulte, comme l’enseigne saint Chrysostôme, de ce que, comme nous pouvons offenser Dieu en trois manières, savoir, par les affections de notre coeur, par nos paroles et par nos actions, elle nous présente aussi trois moyens de nous réconcilier avec lui, savoir, la contrition du coeur, les aveux de la bouche, et les oeuvres de satisfaction.” 8
Père Jean-François de Reims, Capucin prédicateur, 1692 : “Quant à l’intégrité du nombre des péchés, on est seulement obligé de dire le nombre de ceux qu’on sait ou qu’on doute être mortels, selon que la mémoire le fournit et non davantage. Cette obligation n’est pas pour les péchés véniels; néanmoins vous ferez bien de spécifier le nombre de ceux que vous aurez commis avec un remords de conscience et vue intérieure, selon que la mémoire vous le permettra; sans toutefois vous empresser à vous en souvenir si exactement.” 9