Matière
Concile de Trente, sess. 14, chap. 3, 1551 : “Les actes du pénitent même, qui sont la Contrition, la Confession, et la Satisfaction, sont comme la matière de ce Sacrement; et ces mêmes actes, en tant que d’institution divine ils sont requis dans le pénitent pour l’intégrité du Sacrement, et pour la rémission pleine et parfaite des péchés, sont dits aussi en ce sens les parties de la Pénitence.” 1
Saint Thomas d’Aquin, Somme théologique, p. 5, q. 6, a. 3 : “… quoique l’homme ici-bas puisse après le baptême éviter le naufrage qui est le péché mortel, cependant il ne peut pas éviter les péchés véniels qui préparent ce naufrage et contre lesquels la pénitence est aussi établie. C’est pourquoi même pour ceux qui ne pèchent pas mortellement il y a lieu de se soumettre à la pénitence et par conséquent de se confesser.” 2
Saint Alphonse de Liguori : “La matière éloignée de ce Sacrement se trouve dans les péchés commis après le Baptême; mais les péchés mortels sont la matière nécessaire; les péchés véniels et les péchés mortels déjà confessés sont la matière suffisante; car la confession de ceux-ci suffit pour recevoir le Sacrement, mais nous ne sommes pas obligés de les confesser.
La matière prochaine, selon l’opinion commune et celle de S. Thomas (3. p. q. 8. a. 2.), consiste dans les actes du pénitent, c’est-à-dire la Contrition, la Confession, et la Satisfaction.
Le Concile de Trente appelle ces actes presque matière. Les deux premiers actes sont parties essentielles, mais le troisième, c’est-à-dire la Satisfaction, s’appelle partie intégrante, parce que sans elle le Sacrement peut être valide.” 3