Troisième Commandement
Exode 20:8-11 : “Souviens-toi de sanctifier le jour du sabbat. Pendant six jours tu travailleras, et tu feras tous tes ouvrages. Mais au septième jour est le sabbat du Seigneur ton Dieu; tu ne feras aucun ouvrage en ce jour, ni toi, ni ton fils et ta fille, ton serviteur et ta servante, ta bête et l’étranger qui est au-dedans de tes portes. Car c’est en six jours que le Seigneur a fait le ciel et la terre, et la mer, et tout ce qui est en eux, et il s’est reposé au septième jour; c’est pour cela que le Seigneur a béni le jour du sabbat et l’a sanctifié.” 1
Exode 31:12-17 : “Le Seigneur parla encore à Moïse, disant : Moïse, disant : Parle aux enfants d’Israël, et tu leur diras : Ayez soin de garder mon sabbat, parce qu’il est un signe entre moi et vous en vos générations, afin que vous sachiez que c’est moi, le Seigneur, qui vous sanctifie. Gardez mon sabbat, car il est saint pour vous : celui qui le profanera mourra de mort; celui qui travaillera en ce jour-là, son âme périra du milieu de son peuple.
Pendant six jours vous travaillerez, au septième jour c’est un sabbat, repos saint pour le Seigneur, quiconque travaillera en ce jour-là, mourra. Que les enfants d’Israël gardent le sabbat, et qu’ils le célèbrent en leurs générations.
C’est un pacte éternel entre moi et les enfants d’Israël et un signe perpétuel; car c’est en six jours que le Seigneur a fait le ciel et la terre, et au septième il a cessé son oeuvre.” 2
Deutéronome 5:12-15 : “Observe le jour du sabbat, afin de le sanctifier, comme t’a ordonné le Seigneur ton Dieu. Pendant six jours tu travailleras, et tu feras tous tes ouvrages. Mais le septième jour est celui du sabbat, c’est-à-dire le repos du Seigneur ton Dieu. Tu ne feras en ce jour aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton boeuf, ni ton âne, ni aucune de tes bêtes, ni l’étranger qui est au-dedans de tes portes; afin que ton serviteur et ta servante se reposent comme toi aussi.
Souviens-toi que toi-même aussi tu as servi en Egypte, et que le Seigneur ton Dieu t’en a retiré par une main puissante et un bras étendu. C’est pourquoi il t’a ordonné d’observer le jour du sabbat.” 3
Lévitique 23:1-6 : “Le Seigneur parla encore à Moïse, disant : Parle aux enfants d’Israël, et tu leur diras : Voici les fêtes du Seigneur que vous appellerez saintes. Pendant six jours vous travaillerez; le septième jour, parce qu’il est le repos du sabbat, sera appelé saint : vous ne ferez aucun ouvrage en ce jour. C’est le sabbat du Seigneur dans toutes vos habitations.” 4
Jérémie 17:21-22 : “Voici ce que dit le Seigneur : Gardez vos âmes, ne portez point de fardeaux au jour du sabbat, et n’en introduisez point par les portes de Jérusalem. Et ne faites pas sortir de fardeaux hors de vos maisons au jour du sabbat, et vous ne ferez aucun travail; mais sanctifiez le jour du sabbat comme je l’ai ordonné à vos pères.” 5
Matthieu 28:1 : “Or la nuit du sabbat, le premier jour de la semaine commençant à luire, Marie-Madeleine et l’autre Marie vinrent pour voir le sépulcre.” 6
Luc 23:56 : “Et s’en retournant, elles préparèrent des aromates et des parfums; et pendant le sabbat, elles demeurèrent en repos, selon la loi.” 7
G. Bareille, commentaire du can. 1247 : “§ 1. Les dimanches et les jours de fête de précepte, les fidèles ont pour devoir d’entendre la messe, de s’abstenir des oeuvres serviles, des procès, des actes publics de commerce ou de négoce, à moins que ces derniers (marchés, achats et ventes publiques) ne soient autorisés par des coutumes légitimes ou des indults particuliers, c. 1248.” 8
Saint Pierre Canisius, Le Grand Catéchisme : “Le troisième commandement nous ordonne d’employer à de bonnes oeuvres le sabbat chrétien, qui est le dimanche, et les jours de fêtes marqués par l’Eglise. Il demande donc de nous, que libres de tout autre soin, nous nous portions tout entiers ces jours-là à rendre à Dieu le culte intérieur et extérieur par la pratique des vertus de foi, d’espérance et de charité.
Il demande de nous que, sans nous occuper d’autre chose, nous méditions sur les bienfaits divins, nous accomplissions avec exactitude nos devoirs religieux, et que nous vaquions à la prière tant privée que publique, en nous attachant surtout à adorer Dieu en esprit et en vérité.
D’un autre côté, ce commandement nous défend de travailler les jours de fêtes, de nous y occuper de travaux mécaniques ou de soins profanes, afin que nous puissions nous donner tout entier à un saint repos, fréquentant l’église, et y assistant aux offices publics, mais particulièrement à la messe, et à l’instruction qu’on y donne, de la manière que les personnes appliquées à leurs devoirs religieux ont coutume d’observer ce précepte.” 9
Saint Alphonse de Liguori, Théologie morale : “… il y a trois sortes d’oeuvres : les serviles, qui sont exercées par les serviteurs, comme de travailler à quelque métier, de cultiver la terre, de sculpter, etc…
Outres les oeuvres serviles, les actes du barreau sont aussi défendus les jours de fête. On appelle actes du barreau, (1) tout ce qui regarde le barreau, par exemple citer les parties, instruire les procès, exécuter les sentences…
(2) Tous les marchés sont défendus, si ce n’est pour les choses nécessaires à l’usage journalier.” 10
Abbé Vittrant, Théologie morale : “Sont certainement défendus : Les gros travaux de terrassement, de culture des champs, des vignes, des jardins: comme transporter de la terre, rentrer la moisson, charger ou décharger des charrettes, des camions, des wagons, des chalands, des navires, abattre des arbres, etc.
Les gros travaux qui se font dans les usines, les mines, les chantiers : comme extraire du charbon, tirer des pierres des carrières, les tailler, bâtir, monter des charpentes en bois ou en métal, les boulonner, river des tôles, souder de grosses pièces, peindre de grandes surfaces.
Est également défendu le travail des tailleurs, des cordonniers, des menuisiers, des serruriers, des électriciens…; les gros travaux domestiques: comme faire la lessive, cirer les parquets…; et en soi tous les travaux purement manuels et prolongés, comme coudre, réparer les vêtements, etc…” 11
Saint Léon le Grand : “C’est en ce jour que le monde a commencé; en ce jour que la résurrection de Jésus-Christ a mis fin à l’empire de la mort, et inauguré celui de la vie; en ce jour que les apôtres ont reçu l’ordre d’emboucher par tout l’univers la trompette évangélique, et de communiquer au monde entier le sacrement de la régénération (Matth., XXVIII, 19); que les disciples étant rassemblés dans un lieu dont ils tenaient les portes fermées, le Seigneur apparut tout-à-coup au milieu d’eux, souffla sur eux, et leur dit :
Recevez le Saint-Esprit; les péchés seront remis à ceux à qui vous les remettrez, et ils seront retenus à ceux à qui vous les retiendrez;
ce jour enfin, que le Saint-Esprit, en descendant sur les apôtres, leur a acquitté la divine promesse.” 12
Saint Grégoire le Grand : “Le dimanche on doit s’abstenir du travail corporel, et donner toute son application à la prière, afin d’expier par la prière, en ce jour de la résurrection de Notre-Seigneur, les négligences qu’on a pu commettre les six jours précédents.” 13
Saint Augustin : “Les apôtres et les hommes apostoliques ont voulu que le dimanche fût religieusement observé, parce que c’est le jour où Notre-Seigneur est ressuscité d’entre les morts. Et il est appelé de ce nom dominicus, afin que nous abstenant en ce jour des travaux et des vains soins de ce monde, nous ne nous y occupions que des choses de Dieu, en honorant et révérant ce jour à cause de l’espérance qu’il réveille en nous de notre future résurrection.” 14
Glaire 1905, p. 148. ↩︎
Glaire 1905, pp. 170-171. ↩︎
Glaire 1905, p. 327. ↩︎
Glaire 1905, pp. 227-228. ↩︎
Glaire 1905, pp. 1735-1736. ↩︎
Glaire 1905, p. 2411. ↩︎
Glaire 1905, p. 2533. ↩︎
Bareille 1922, p. 337. ↩︎
Peltier 1873, t. 1, p. 395. ↩︎
Seguin 1830, pp. 85-85. ↩︎
Vittrant 1941, p. 307. ↩︎
Peltier 1873, t. 1, pp. 401-402. ↩︎
Peltier 1873, t. 1, pp. 402-403. ↩︎
Peltier 1873, t. 1, pp. 404. ↩︎