Dans la Tradition
Concile de Trente, sess. 7, Décret des Sacrements, can. 5, 1547 : “Si quelqu’un dit, que le Baptême est libre, c’est-à-dire, qu’il n’est pas nécessaire au salut; Qu’il soit anathème.” 1
Pape Eugène IV, Concile de Florence, Cantate Domino, 1441 : “Au sujet des enfants, en raison du péril de mort qui peut souvent se rencontrer, comme il n’est pas possible de leur porter secours par un autre remède que par le sacrement du baptême, par lequel ils sont arrachés à la domination du diable et sont adoptés comme enfants de Dieu, elle avertit qu’il ne faut pas différer le baptême pendant quarante ou quatre-vingts jours ou une autre durée, comme font certains, mais qu’il doit être conféré le plus tôt qu’il sera commodément possible, mais de telle sorte que, s’il y a péril de mort immédiat, ils soient baptisés sans aucun délai, même par un laïc ou une femme, dans la forme de l’Eglise, si un prêtre fait défaut, comme il est contenu plus complètement dans le décret des Arméniens 1315.” 2
Pape Innocent III, Concile du Latran 4, can. 1 : “Quant au sacrement du baptême, qui est consacré par l’invocation de la Trinité individuelle, savoir, du Père, du Fils et du Saint-Esprit, sur l’eau, il procure, tant aux enfants qu’aux adultes, le salut, quand il leur est administré suivant la forme de l’Eglise, quel qu’en soit le ministre.
Si, après l’avoir reçu, quelqu’un tombe dans le péché, il peut recouvrer son innocence par une vraie pénitence.” 3
Concile de Trente, sess. 5, décret touchant le péché originel, 1546 : “Si quelqu’un nie que les enfants nouvellement sortis du sein de leur mères, même ceux qui sont nés de parents baptisés, aient besoin d’être aussi baptisés : Ou si quelqu’un reconnaissant que véritablement ils sont baptisés pour la rémissions des péchés, soutient pourtant qu’ils ne tirent rien du péché originel d’Adam, qui ait besoin d’être expié par l’eau de la régénération, pour obtenir la vie éternelle; d’où il s’ensuivrait que la forme du Baptême pour la rémission des péchés, serait fausse, et non pas véritable, qu’il soit anathème.” 4
Concile de Trente, sess. 6, Décret touchant la Justification, chap. 4, 1547 : “Ces paroles font voir que la justification de l’impie, n’est autre chose que la translation, et le passage de l’état auquel l’homme naît enfant du premier Adam, à l’état de grâce, et d’enfant adoptif de Dieu, par le second Adam Jésus-Christ Notre Sauveur; et ce passage, ou cette translation depuis la publication de l’Evangile, ne se peut faire sans l’eau de la régénération, ou sans le désir d’en être lavé, suivant qu’il est écrit, que si un homme ne renaît de l’eau, et du Saint Esprit, il ne peut entrer dans le Royaume de Dieu.” 5
Concile de Trente, sess. 6, Décret touchant la Justification, chap. 7, 1547 : “Pour cause instrumentelle, elle a sacrement de baptême, qui est le sacrement de la foi, sans laquelle personne ne peut être justifié.” 6
Pape Benoît XII, Benedictus Deus, 1336 : “Par cette constitution qui restera à jamais en vigueur, et en vertu de l’autorité apostolique nous définissons que selon la disposition générale de Dieu,
(1) les âmes de tous les saints qui ont quitté ce monde avant la Passion de notre Seigneur Jésus Christ,
(2) ainsi que celles des saints apôtres, martyrs, confesseurs, vierges et autres fidèles morts après avoir reçu le saint baptême du Christ, en qui il n’y avait rien à purifier lorsqu’ils sont morts, et en qui il n’y aura rien à purifier lorsqu’ils mourront à l’avenir, ou s’il y a eu ou s’il y aura quelque chose à purifier, lorsque, après leur mort, elles auront été purifiées,
(3) et que les âmes des enfants régénérés par ce même baptême du Christ ou encore à baptiser, une fois qu’ils l’auront été, s’ils viennent à mourir avant d’user de leur libre arbitre, aussitôt après leur mort et la purification dont nous avons parlé pour celles qui en auraient besoin, avant même de reprendre leurs corps et avant même le jugement et cela depuis l’Ascension de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ au ciel,
ont été, sont et seront au ciel, au Royaume des cieux et au paradis céleste avec le Christ, réunis dans la compagnie des saints anges…” 7
Saint Thomas d’Aquin, Somme Théologique, p. 3, q. 68, a. 1 : “… les hommes sont tenus aux choses sans lesquelles ils ne peuvent faire leur salut. Or, il est évident que personne ne peut faire son salut que par le Christ. D’où l’Apôtre dit (Rom. V, 18) :
Comme par le péché d’un seul tous les hommes sont tombés dans la condamnation, ainsi par la justice d’un seul tous les hommes reçoivent la justification qui donne la vie.
Le baptême étant conféré pour que celui qu’il régénère soit incorporé au Christ et devienne un de ses membres, d’après ces paroles de saint Paul (Gal. III, 27) :
Vous tous qui avez été baptisés dans le Christ, vous avez revêtu le Christ,
il s’ensuit évidemment que tout le monde est tenu à le recevoir et que sans lui les hommes ne peuvent être sauvés.” 8
Saint Thomas d’Aquin, Somme théologique, p. 5, q. 6, a. 6 : “C’est pourquoi comme le pape ne peut dispenser du baptême de manière qu’on soit sauvé sans cela; de même il ne peut faire qu’on soit sauvé sans la confession, selon qu’on y est tenu par la force même du sacrement.” 9
Saint Pierre Canisius, Le grand catéchisme : “Ce sacrement, disons-nous, est nécessaire non-seulement aux adultes, mais même aux petits enfants, et en même temps est pour eux un moyen efficace d’obtenir le salut éternel.” 10
Saint Augustin, Contre Julien, livre 5, chap. 4 : “Parmi ces élus et ces prédestinés, il y en a que la bonté de Dieu a appelés à la pénitence, et que sa patience a souffert et n’a pas tiré de ce monde au milieu de leurs crimes, parce qu’il voulait faire voir, et à eux et à leurs cohéritiers, de quel abîme de péché la grâce de Dieu peut les délivrer.
De ce nombre, il n’y en a aucun qui périsse, à quelque âge qu’il meure. Car il ne peut pas arriver qu’un prédestiné meure sans avoir reçu le Sacrement du Médiateur [Baptême].
Car c’est d’eux dont Jésus-Christ a dit : “Or la volonté de mon Père qui m’a envoyé, est que je ne perde aucun de tous ceux qu’il m’a donnés.”” 11
Annales des Frères Mineurs, 1680 : “Dieu a fait éclater la gloire de sa servante [sainte Colette] par plusieurs grands miracles; une fille de Besançon qui était morte avant que d’avoir reçu le Baptême, resuscita dès qu’on l’eut enveloppé d’un voile de cette bienheureuse Vierge, elle fut baptisé et nommée Colette; et pour reconnaître cette grâce lorsqu’elle fut en âge elle embrassa l’institut de celle qui lui avait redoné la vie…” 12
Deuxième Concile de Braga, 563 : “Canon 16 : On ne donnera point la sépulture ecclésiastique, c’est-à-dire celle qui se fait au chant des Psaumes à ceux qui se seront tués eux-mêmes, soit en s’empoisonnant, soit en se précipitant, soit en se pendant, ou de quelqu’autre manière, ni à ceux qui auront été punis de mort pour leurs crimes. On ne fera pas non plus mémoire d’eux dans l’oblation. Canon 17 : On observera la même chose à l’égard des catéchumènes morts sans baptême, l’usage contraire ne s’étant introduit que par l’ignorance des canons.” 13
Saint François, Première règle, 1210 : “La seconde, c’est lorsqu’ils le croiront agréable à Dieu, d’annoncer la parole de Dieu, de prêcher la foi au Dieu tout-puissant, Père, Fils et Saint-Esprit, au Créateur universel, au Fils Rédempteur et Sauveur, pour baptiser et faire des chrétiens, car, si l’on ne renaît dans l’eau et dans l’Esprit-Saint, on ne peut entrer dans le royaume de Dieu. 14
Chanut 1674, p. 81. ↩︎
Denzinger 1996, n^o 1349. ↩︎
Guérin 1868, t. 2, p. 397. ↩︎
Chanut 1674, pp. 21-22. ↩︎
Chanut 1674, p. 38. ↩︎
Chanut 1674, p. 42. ↩︎
Denzinger 1996, n^o 1000-1001. ↩︎
Drioux 1861, t. 12, 579. ↩︎
Drioux 1861, t. 13, p. 559. ↩︎
Peltier 1873, t. 2, p. 184. ↩︎
Babuty 1736, t. 2, p. 143. ↩︎
Castet 1680, t. 5, p. 252. ↩︎
Guérin 1868, t. 1, p. 466. ↩︎
Ubald 1905. ↩︎